Armin Göhringer - Michael Kravagna   
Exposition accessible jusqu'au 2 novembre inclus les jeudis, vendredis, samedis et dimanches de 14h30 a 18h30



 
Armin Göhringer

La résolution dans la verticalité, la construction plans, lignes et festons de bois et de papier qui imposent et affirme l'objet tantôt sculptural, tantôt de pictural. C'est ainsi qu'Armin Göhringer nous conduit dans un monde intérieur et profond. L'émotion qui s'en dégage, se traduit par l'exploitation des matériaux au naturel : bois, acier, papier...
Ce travail nous est accessible en appelant tant à la perception tactile que visuelle. Cet artiste Allemand n'a de cesse que de remettre en question toutes nos certitudes acquises. Il nous oblige à tout moment à nous positionner face à une oeuvre qu'il travaille et construit à vive allure. La sculpture est pour Armin Göhringer un véhicule, un moyen, une technique. Le message devient personnel et particulier.


Michael Kravagna

La peinture chez Kravagna est silence, retenue, patience et préméditation. Une oeuvre presque minimale, qui se perd dans la matière, la texture, la nature pour en confondre les secrets. Tracés ondulants, pointillés, circonvolutions, chevrons, vibrations, balayages, l'écriture mord et enchante la surface, s'efface devant le chant têtu du monde.

Le jeu subtil des strates, des incrustations sérielles parfois microscopiques, des graphies, des trames irrégulières pousse la couleur en avant et répand la lumière. Rubis des ciels incendiaires, bistre argenté des écorces, gris ardoise de la pierre, écru des peaux et des pages où s'écrit la vie. Le sentiment du tangible, du toucher, du concret apprivoise constamment celui d'une abstraction éthérée. Chaque peinture est modulation du temps dans l'espace.

Des plus grands aux plus petits, le tableau selon Kravagna est bel et bien une peau, une surface plane, une enveloppe travaillée avec minutie pour que sourdent pulsations et poussées intérieures. Parfois, un lyrisme plus prononcé fait valoir cette profondeur. Qu'on y voie partitions plastiques, écritures infinitésimales ou palimpsestes nés de la superposition des couches creusées, incisées, et des glacis translucides, on n'épuisera pas avec des mots le secret de cette démarche captivante et si sobre. Ni de cette technique sans cesse éprouvée par l'esprit de rigueur et d'austérité.

Michael Kravagna, Autrichien d'origine, est né en 1962 et vit depuis une douzaine d'années dans le Condroz belge, non loin de Liège. Son palmarès d'expositions collectives et individuelles est impressionnant. Et pour cause. Ce n'est pas tous les jours que l'on ressource la pratique de l'huile et de la toile.

Danièle Gilmon



artiste invité : Thierry Adam  
Dans l'espace Larbal "lieu reservé par la galerie Monos à l'asbl les amis de l'Académie Royale des Beaux-Arts de Liège"  
exposition accessible jusqu'au 2 novembre inclus